Maladie de Hodgkin - Qu’est-ce que c’est...?

Publié le par Bryan

La maladie de Hodgkin, comme les lymphomes non hodgkiniens, est un cancer qui touche le système lymphatique, l’une des composantes les plus importantes du système immunitaire. Elle est caractérisée par le développement anormal des cellules immunitaires appelées lymphocytes de type B. Ces cellules grossissent, prolifèrent et s’accumulent dans les ganglions lymphatiques.

 

La maladie de Hodgkin se forme le plus souvent dans les ganglions lymphatiques situés dans la partie supérieure du corps (le cou ou les aisselles), mais elle peut aussi apparaître à l’aine. Ces cellules anormales empêchent le système immunitaire de combattre efficacement les infections. La maladie de Hodgkin peut aussi se propager aux autres composantes du système lymphatique : la rate, le thymus et la moelle osseuse.

Ce type de cancer touche environ 5 personnes sur 100 000. Il se manifeste le plus souvent au sein de 2 groupes : chez les 15 ans à 40 ans et chez les plus de 55 ans.

Des percées en recherche ont grandement amélioré le pronostic de cette maladie, autrefois irrémédiablement fatale. Aujourd’hui, selon le stade où on découvre la maladie, de 60 % à 95 % des personnes atteintes peuvent espérer une guérison complète.

 

Causes

On ignore la cause de la maladie de Hodgkin. Certaines recherches ont toutefois montré que les personnes qui ont déjà contracté le virus d’Epstein-Barr avaient un risque plus élevé de souffrir de ce type de cancer. Des facteurs viraux pourraient donc jouer un rôle dans l’apparition de la maladie.

 

Quand consulter?

Consultez votre médecin si vous découvrez une masse indolore, surtout dans la région de votre cou, qui ne disparaît pas après quelques semaines.

Symptômes de la maladie de Hodgkin

Les symptômes initiaux s’apparentent souvent à ceux de la grippe : fièvre, fatigue et sueurs nocturnes. Par la suite, des tumeurs apparaissent.

Parmi les symptômes les plus courants, on note les suivants :

  • Gonflement non douloureux des ganglions au cou, aux aisselles ou à l’aine
  • Fatigue persistante
  • Fièvre et frissons
  • Sueurs nocturnes
  • Perte de poids inexpliquée
  • Perte d’appétit
  • Démangeaisons

Facteurs de risque

 
  • Âge. Être âgé de 15 ans à 40 ans, ou de plus de 55 ans augmente les risques de développer la maladie.
  • Antécédents familiaux. Avoir un frère ou une soeur qui a souffert de la maladie accroît également les risques. Il n’est pas clair si des facteurs génétiques entrent en jeu, ou si le fait d’avoir grandi dans un environnement similaire est en cause.
  • Sexe. Les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes à souffrir de la maladie de Hodgkin.
  • Une infection par le virus d’Epstein-Barr. Les personnes qui ont contracté le virus dans le passé ont un risque plus élevé de développer la maladie.
  • Insuffisance immunitaire. Les patients atteints du VIH ou qui ont subi une transplantation et prennent des médicaments antirejet semblent être plus à risque que la moyenne.

Prévention

On ne connaît à ce jour aucune mesure permettant de prévenir la maladie de Hodgkin.

Traitements médicaux de la maladie de Hodgkin

Le traitement dépend du stade du cancer. En effet, on distingue 4 stades dans la maladie de Hodgkin. Le stade I correspond à la forme la moins grave et le stade IV à la forme la plus avancée de la maladie.

Stade I. Le cancer est encore confiné à l’intérieur des ganglions lymphatiques.

Stade II. Le cancer s’est propagé dans le système lymphatique, sans pour autant traverser le diaphragme.

Stade III. Le cancer s'est propagé dans le système lymphatique, au-dessus et au-dessous du diaphragme.

Stade IV. Le cancer s’est propagé au-delà du système lymphatique.

Pour les stades I et II, on fait généralement appel à la radiothérapie. Les ganglions atteints et les ganglions périphériques sont visés par les rayons. Ce traitement dure plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il est parfois combiné à la chimiothérapie.

Pour les stades III et IV, on a recours à la chimiothérapie intensive pour détruire les cellules cancéreuses. Cette étape est habituellement suivie de radiothérapie.

Note. Les traitements de radiothérapie pour la maladie de Hodgkin font augmenter le risque d’autres types de cancers, particulièrement le cancer du sein et le cancer du poumon. L’augmentation du risque de cancer du sein étant plus élevée pour les filles et les femmes de moins de 30 ans, la radiothérapie n’est pas suggérée comme traitement standard pour ce groupe spécifique.

 

Les différents protocoles de traitement par chimiothérapie sont souvent désignés par les initiales des produits utilisés. Voici les plus courants.

  • ABVD : doxorubicine (Adriamycin), bléomycine, vinblastine, dacarbazine.
  • BEACOPP : bléomycine, étoposide, Adriamycin, cyclophosphamide, vincristine (Oncovin), procarbazine, prednisone.
  • COPP/ABVD : cyclophosphamide, Oncovin, procarbazine, prednisone, Adriamycin, bléomycine, vinblastine, dacarbazine.
  • Stanford V : Adriamycin, vinblastine, méchloréthamine, étoposide, vincristine, bléomycine, prednisone.
  • MOPP : méchloréthamine, Oncovin, procarbazine, prednisone.

Si une rechute survient après un traitement de chimiothérapie, des doses supérieures d’agents chimiothérapeutiques seront nécessaires. Ces doses peuvent toutefois détruire la moelle osseuse. Il faut alors procéder à une greffe autologue : on prélève la moelle osseuse du patient avant la chimiothérapie pour la réintroduire par la suite dans l'organisme.

Jusqu’à 95 % des patients diagnostiqués au stade I ou II sont toujours vivants 5 ans après le diagnostic. Dans les cas plus avancés, le taux de survie après 5 ans se situe entre 60 % et 70 %.

Article tiré intégralement du site Passeport Santé

www.passeportsante.net

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Publié dans Info générale

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